
Un peu plus tôt, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que l’eurodéputée de la France Insoumise ne serait pas autorisée à entrer en Israël. « Suite aux instructions du ministre de l’Intérieur, Moché Arbel, l’entrée en Israël de Rima Hassan, membre du Parlement européen sera interdite », disait ce premier communiqué. La députée est accusée d’agir « de manière régulière pour promouvoir le boycott contre Israël, en plus de ses nombreuses interventions publiques sur les réseaux sociaux et dans des interviews », détaille le communiqué.
« Si ce n’est pas moi qui rentre en Palestine, ça sera mes enfants, si ce n’est pas mes enfants, ça sera mes petits-enfants. Aucun réfugié palestinien n’oublie sa terre et son retour à elle. Aucun. On sacrifiera autant de générations que nécessaire mais tôt ou tard on rentrera », a répondu Rima Hassan dans la nuit sur le réseau social X.
Une rencontre avec des personnalités palestiniennes
L’eurodéputée, qui multiplie les déclarations polémiques sur Israël, est visée par une enquête pour « apologie du terrorisme » en France après avoir estimé dans une interview sur le mode « vrai ou faux », après le 7-Octobre, qu’il était « vrai » que le mouvement islamiste palestinien Hamas mène une action légitime. Selon elle, l’extrait de l’interview n’est pas fidèle à son propos.
Sur le réseau social X, elle a qualifié Israël d’État « terroriste », accusé l’armée israélienne d’avoir « exécuté froidement des enfants palestiniens » ou écrit que « la communauté internationale somme Israël de quitter la Palestine ».
Rima Hassan se rendait en Israël et dans les Territoires palestiniens aux côtés d’autres députés européens de la Délégation pour les relations avec la Palestine (DPAL), présidée par l’Irlandaise Lynn Boylan et créée en novembre 1993. Ces élus doivent rencontrer des personnalités palestiniennes à Jérusalem et Ramallah, siège en Cisjordanie occupée de l’Autorité palestinienne.
Lynn Boylan interdite d’entrée
Selon « Politico », Rima Hassan n’a pas été la seule députée de la délégation à être interdite d’entrée. L’eurodéputée irlandaise Lynn Boylan, membre du parti politique Sinn Féin, a également été refoulée à l’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv. Aucune raison n’a été donnée pour refuser son entrée.
En mai 2022, le président de la DPAL d’alors, l’Espagnol Manu Pineda, avait fustigé les autorités israéliennes pour leur refus de le laisser entrer dans les Territoires, évoquant des « tentatives d’intimidation ». La visite du reste de la délégation avait été annulée. En 2023, l’eurodéputée espagnole de gauche Ana Miranda avait également été interdite d’entrée sur le territoire israélien.
